Mes recherches s’articulent autour des objets ready-made et du corps.
Il s’agit de :
- créer une relation au corps
- tisser des liens entre le corps et l’objet
- porter un nouveau regard sur l’environnement et sur les objets quotidiens

CONCEPT

Mon idée est de faire le lien entre le corps et les produits de consommation, utilisés par tout un chacun. Ma pratique vise à s’approprier puis détourner différents objets produits par notre société et de créer un lien avec le corps. Il s’agit de donner à voir et de proposer, d’une façon singulière, une interrogation quant à la consommation de masse. Le plus souvent ces objets sont anodins : capsules, sachets de thé, filtres à café, etc …

La transposition de ces objets ready-made, courants ou quotidiens, donne la possibilité d’une nouvelle approche. Je tente de leur donner une autre fonction, une nouvelle vie.

Ma réflexion me mène à créer un rapport entre la banalité de ces objets, leurs usages et le comportement de chacun. Il s’agit d’une prise de conscience de l’individu face à sa consommation personnelle, son attitude et ses actes quant à ces produits (utilité, recyclage...)

Mon objectif est d’amener le consommateur à s’interroger, apprendre à regarder autrement les objets liés à notre univers quotidien et à porter un nouveau regard sur son environnement. Le textile n’est plus seulement tissu, il apparaît sous une nouvelle forme, lié à des produits contemporains.

PROCESSUS

Récupérer des objets aux alentours (usines, rues…) et dans son propre entourage.

Ma pratique plastique m’a amené à développer une réappropriation du quotidien. Ma démarche consiste à accumuler des éléments (agrafes, filets de fruits et légumes, capsules en plastique, sachets de thé, filtres à café…)
Progressivement j’assemble ces matériaux pour en construire une structure. Cette approche fait apparaître une succession d’objets identiques reliés entre eux. J’emploie le matériau à l’état brut. Par la réunion de ces éléments, je transforme ces produits en vêtements : robes, bustiers, pantalons.

Le support pour leur réalisation est le plus souvent mon propre corps. Ceci me permet, pendant les différentes étapes de mon travail, de réajuster et mesurer longueur, largeur, hauteur de façon plus précise. L’objet reste en évidence, dans sa couleur, dans sa forme, mais le modèle terminé montre également le lien entre cet objet et son utilisation détournée vers le corps.